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3 mois seule dans une van : ma traversée du Canada

  • Photo du rédacteur: La petite écolo
    La petite écolo
  • 20 nov. 2018
  • 23 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 nov. 2018

J’ai beaucoup partagé mon voyage sur Instagram et j’ai eu beaucoup de questions à propos du trajet, du budget, des places à aller voir et à propos du fait que je suis partie seule. Comme j’ai un blog et que j’aime écrire, je me suis dit pourquoi ne pas vous partager tout cela ici. Here I go.


« do more than just exist » @lgag__

De la maison à l’Alberta

Pour commencer avec le début du début, le voyage dans l’ouest était déjà en train de mijoter dans ma tête depuis l’été d’avant. Ça faisait donc déjà un an que je lisais à ce sujet et que j’essayais d’organiser mon voyage (organiser… plus regarder des vans sur Pinterest). Quand même, j’avais vu qu’on pouvait se faire un peu d’argent en cueillant des cerises en Alberta. Ça semblait être une belle expérience, donc je me suis informé à ce sujet. Les blogs disaient que le travail commençait dans le coin du 24 juin et 1 juillet. Mon plan était donc fait, je partais après le festival EverAfter, soit environ le 13 juin. Ça me donnait le temps de monter tranquillement et de visiter en chemin. Je ne savais pas trop si je vendais ma voiture actuelle pour m’acheter une voiture hatchback plus grande, que je pourrais prendre pour le voyage et garder après, ou si j’empruntais de l’argent pour acheter une van et la vendais en revenant. J’ai mis ma Kia à vendre et j’ai cherché le véhicule parfait toutes les jours, heures, secondes de ma vie. C’était IMPOSSIBLE que je parte dans l’ouest avec ma Kia Rio 2009. First, elle n’est pas assez forte pour ça et second, c’est une voiture assez restreinte en espace, mettons.



Revirement de situation, mon beau père a acheté une van, style van de livraison, pour le travail à ma mère et me propose de l’utiliser pour mon voyage. MERCI MILLE FOIS. On a pris possession de la van en question environ le 17 juin. À ce moment, j’avais déjà dépassé ma date de départ, le montage du lit n’était pas fait, mes valises non plus, j’avais encore mon emploi : rien n’était prêt. J’étais en retard. Après 3 jours de travail ardus et beaucoup de motivation, tout a été accompli. Puis, comme il y a juste les fous qui ne changent pas d’idée, j’ai décidé de rester encore un peu et d'aller au festival Escapade tant qu’à être encore au Québec : voilà comment mon aventure a commencé.


Escapade, ON

Deux jours de douces musiques à mes oreilles, dans une ambiance où je me sens libre et vivante, avec mes amis : quoi de mieux? Le 25 juin, je m'engage sur la grande route. J’ai pris la transcanadienne tout le long. J’ai adoré cette route parce qu’elle passe par les Grands Lacs en Ontario et toutes les capitales de chacune des provinces du Canada (sauf Calgary, qui vaut clairement le petit détour). J’étais un peu stressée par le fait que je voulais être en Alberta entre le 24 juin et le 1er juillet, donc j’ai roulé sans visiter aucune ville entre Ottawa et Jasper en Alberta.





Je dois avouer que c’était stressant de dormir à des endroits trouvés « on the spot » comme ça. C’était aussi la première fois que je partais seule en voyage et que je conduisais d’aussi longues distances. À ce moment, je ne connaissais pas encore le site Ioverlander, qui m’a sauvé des centaines de fois. (Ioverlander est un site où des gens comme moi partent en van et veulent dormir à des places tranquilles et gratuites, chacun partage son endroit et donne ses commentaires.)


Alors voilà, lors de mon arrivée dans les rocheuses en Alberta, j’ai été époustouflée par les paysages. Le route pour se rendre à Jasper, Icefield Parkway, est juste incroyable : j’en ai pleuré. Je ne pouvais pas réaliser que moi, Lee Anne Gagnon, la fille de Coteau-du-Lac, était rendue en Alberta avec son chien dans une van. LE RÊVE. Je vivais un rêve. J’avais décidé de commencer au point le plus au nord (Jasper) pour redescendre vers Banff en visitant les attraits touristiques qui séparent ces deux villages. Ahhh, il y a tellement de choses à voir et on a envie de tout prendre en photo, parce que ça n'arrive pas souvent dans une vie qu’on se retrouve dans des paysages dignes d’une carte postale.




C’est quand même complexe de trouver des endroits où dormir à Jasper et Banff, parce que ce sont des parcs nationaux, donc tout est surveillé. Je pense toutefois qu’avec Ioverlander ça aurait été plus facile. Sinon, je cherchais des parkings ou bien des endroits où ce n’était pas écrit « no overnight parking ». Mais, comme je dis, cette pancarte était PARTOUT. Un soir, la pancarte était là, mais tombée, je me suis laissée le droit de passer la nuit là et je ne me suis pas fait avertir. Les risques, les risques…


L’eau bleue des parcs est incroyable, c’est encore plus bleu qu’en photo, je n’en revenais pas. Je voulais comprendre comment une eau pouvait être naturellement bleu-turquoise. On m’a expliqué que ce sont les minéraux des roches qui tombent dans le fond des eaux et les reflets avec le soleil font que l’eau à l’air bleu. C’est impressionnant pareil. Jasper a été mon endroit préféré pour ses vues sur les rocheuses au top enneigé et pour son aspect un peu moins touristique, malgré que j’ai payé mon gaz 2,05/L LOL. En y repensant, je ne sais pas si c’était moins touristique ou si j’étais juste trop émerveillée par ce que je voyais. Il faudrait que j’y retourne pour en avoir le cœur net ! Hahaha ! Si je compare avec ma première impression de Banff, j'ai trouvé que la ville était plus touristique. Je ne sais pas si tu es comme moi, mais j’essais toujours d’éviter les places trop achalandées par les touristes, parce qu’on peut plus profiter des moments, mais certaines endroits sont simplement incontournables, comme le village de Banff. C’est un autre place vraiment belle pour aller se promener. Enfin, à côté du lac Louise, il y a le Lac Moraine et le lac Peyto, deux lacs clairement plus impressionnants et magnifique que le lac Louise, de mon avis personnel.

Pour la température, malgré qu’on était dans la fin du mois de juin, il faisait froid dans les rocheuses, environ 10 à 15 degrés. C’est toutefois un froid agréable si on est bien habillé et couvert le soir dans son lit. Il ne faut pas non plus s’arrêter de faire des activités à cause de la pluie. Comme on est en montagne, les averses sont plus fréquentes, donc c’est bien d’être préparé en conséquence.



Overdose de cerises à Okanagan

Terminée les rocheuses, je suis en retard sur mon retard de mon retard. J’avais tellement peur de ne pas me trouver d’emploi et d’avoir raté la saison des cerises. (Après réflexion, je ne sais pas pourquoi je voulais absolument travailler, mais bon.) Je cherchais sur mon GPS l’itinéraire pour me rendre à Okanagan, je trouvais ça bizarre parce que ça semblait être une ville avec des buildings si je me fiais au petit dessin sur la map. Ce n’était pas supposé être des champs? « Aventureuse », j’ai continué ma route, jusqu’au moment où je me suis rendu compte qu’Okanagan n’était pas vraiment la destination que je cherchais. « Les aventures risquées » se sont arrêtées là, il ne fallait quand même pas que je perdre d'autre temps. Enfaite, en refaisant des recherches sur internet, je me suis rendu compte qu’Okanagan n’était juste pas une ville, mais que c’était une vallée remplie de villes ! Imagines-tu comment j’aurais cherché longtemps ?! Donc, lis bien, ne soit pas aussi naïf que moi, ne cherche pas Okanagan dans ton GPS, cela ne te mèneras nulle part, tu dois savoir que la VALLÉE d’Okanagan se compose de plusieurs villes, dont Kamloops, Kelowna, Penticton, Oliver, Osoyoos et ces villes longent un cours d’eau qui ressemble à une vallée. T’sais, logique… J’avais quand même un dernier souci : savoir dans laquelle des villes j’allais pouvoir cueillir ces modites cerises là. À ce moment-là, je suis allée relire les dm que j’avais eus sur Instagram à propos de la cueillette et personne ne m'avait mentionné un autre endroit qu'Okanagan, personne ne m'avait mentionné Kelowna, Oliver ou whatever autre ville que j’ai mentionnée plus haut. Avec mon stresse de débutante, je me suis dit « bon ça y ait, je ne vais jamais avoir le temps de cueillir des cerises SI EN PLUS il faut que je fasse chacune des villes afin de trouver dans laquelle aller !!! », désespoir, désespoir... Alors, avant de continuer mes recherches, j’ai pris la sage décision de m’arrêter pour me reposer. J’ai arrêté dans la ville au point le plus haut de la vallée, Kelowna. J’y avais trouvé un petit spot tranquille pour la nuit. Enfaite, je ne sais pas trop comment j’ai trouvé cet endroit, mais c’était une place extraordinaire, bin plus qu'un simple petit spot. C’était à l'extrémité de la ville: Okanagan Mountain Provincial Park. C’était un simple parking, mais si je descendais un peu la pente, j’arrivais sur une plage de roche, super tranquille, avec une vue sur la ville. Le lendemain, j’y ai pris mon déjeuner et j’y ai finalement passé le reste de la journée écrasée comme une larve. J’aimais vraiment l’endroit. J’ai même pu me laver dans le lac comme j’avais la plage à moi toute seule. Je vivais la belle vie et en avait quasiment oublié mon inquiétude de cerises. Je m’étais quand même dit que dès le lendemain j’allais me bouger le derrière pour essayer de trouver une ferme où travailler.


GROS REVIREMENT DE SITUATION

Je me suis retrouvé à l’hôpital. Bon, je n’ai pas passé proche de mourir, mais de faire une crise de panique, oui. Je venais de me craquer une petit palm bay du haut de ma montagne, après avoir passé la journée sur la plage, c’était tranquille, j’étais seule, il faisait beau, chaud et le soleil commençait à se coucher. Je me préparais une belle petite salade verte avec les légumes frais que j’avais achetés dans un marché local. Tout se passait bien, jusqu’au moment où je coupe un avocat, pas mûr, direct dans ma main, avec un couteau à beurre, étrangement, extrêmement coupant! Le couteau passe tout droit, je me coupe le doigt, mais à un point telle où la peau pendouille. Je ne me suis jamais coupé aussi profond de toute ma vie entière !!! Il faut bien une première fois à tout, ça l’air. Je ne savais pas quoi faire! J’ai pris une serviette et je tenais mon doigt le plus fort possible. J’essayais avec mes doigts restant d’appeler le 911, parce que je rappelle que je suis SEULE dans le fin fond de la ville. En parlant avec le dispatch dans mon anglais chambranlant, j’ai vu une dame et je suis allé la voir super « zen et tranquille » : « ho hi, i just cuted myself, really deep, you see?, well, i need some help, can you? Like… i don’t know, help? ». La dame m’a dit non. DEQUOI NON ??? En tout cas, je suis retournée m’assoir sur ma chaise de camping et j’ai continué de parler avec le petit monsieur au téléphone. C’est à ce moment que mon sauveur a surgi de je ne sais où avec un kit de band aid. LE GARS EST TROP SWEET. Il ne savait pas trop quoi faire non plus, parce que clairement j’avais besoin plus que quelques band aid, mais il m’a amené à l’hôpital, a attendu avec moi et mon chien et m’a ramené dans mon chez moi/mon parking. Son nom était Nic. Il a été mon ami pour 2-3 jours durant mon séjour à Kelowna.



J’ai vu cette situation comme un signe et c’est à partir de ce moment que j’ai compris que la vie allait me guider dans mon voyage du début jusqu’à la fin. Je m’explique. La coupure de mon doigt m’empêchait de travailler, mais ne m’empêchait pas d’enjoy mes journées. C’est donc la vie qui m’a dit, après avoir conduit 4 jours sans arrêter et visiter les rocheuses à vitesse grand V, de prendre une pause et de profiter du moment et de la ville, que j’aimais beaucoup, avant d’aller cueillir des cerises. Toutefois, la vie m’a quand même envoyé un sauveur pour ne pas que ma situation soit trop pénible. Ensuite, c’est aussi à cause de cette coupure que j’ai finalement passé 4 jours entiers à visiter Kelowna, finir par me tanner de cette ville et partir découvrir le reste de la vallée. En visitant la vallée, je me suis rendu compte que la cueillette de cerise se passait plus au sud et c’est comme ça que je me suis trouvée une ferme pour travailler à Oliver et où j’ai rencontré mes deux merveilleux amis, Jérémie de Québec et José (Rosi) du Mexique. THANKS LA VIE SÉRIEUX.


Me trouver un emploi a été la chose la plus facile ever. Tout le monde voulait m’aider. Quand je suis arrivé sur la ferme à Oliver, je me promenais et un gars m’a dit qu’il fallait que j’aille cogner CHEZ la dame, comme à sa porte de MAISON. Pour moi, ça ne faisait aucun sens, je ne voulais pas la déranger et entrer dans sa vie privée, mais c’était ce qu’il fallait faire. Comme de fait, une maman m’a ouvert la porte et m’a dit 3 mots : « experience? Oh! Start tomorrow », avec un bel accent arabe et a fermé la porte. Il me manquait un peu d’information genre : À quelle heure on commence? Avec quoi? Comment? Je n’ai jamais cueilli de cerises de ma vie. Je me retourne vers le gars et il part à rire et me montre tout ce dont je dois savoir. Ce gars s’est avéré être mon BFF de voyage et la meilleure rencontre que j’ai faite : Jé.



Comme je l’ai mentionné plus haut, cueillir des cerises est une expérience, mais pas quelque chose que je referais. Dans les fermes où on a travaillé (3 en tout), les employeurs étaient vraiment demandant, genre lève toi à minuit et termine à 11h du matin. Je vous avouerais que je ne me suis pas levée à minuit tous les jours (ou aucun jour hahaha), parce que j’étais en vacances et je tenais quand même à ma santé mentale HAHAH. Pour 3 semaines de travail, je me suis fait 1700$. C’est 5$ le bucket de cerises et cela me prenait environ 30 minutes à en remplir un. Dans le fond, plus tu es rapide, plus tu fais d’argent. Là-bas, il faisait extrêmement chaud et l’air était vraiment sec, c’est pour ça qu’on cueillait la nuit. On était dans la ville qu’on nomme « le désert du Canada ». Il y a plus de 2000 feux de forêt l’été en Colombie-Britannique à cause de la chaleur et la sécheresse, donc tu peux imaginer. Les gars installaient leurs tentes directement dans les champs de cerises, entre deux ranger d’arbres, question d’avoir un peu d’ombre et moi je parkais ma van au bout d’une rangée pour ne pas endommager les arbres. On s’est quand même fait des petits set up assez nice pour rendre notre séjour dans les fermes plus confortables.




Une autre chose que j’ai bien apprécié d’avoir dans ma van c’est des screens. Comme je dormais les portes ouvertes, à cause de la chaleur, je mettais des screens à la place des portes pour ne pas que les bébittes entrent et me piquent partout. Ils ont été plus qu’utiles. Je les avais fabriqués à la main avant de partir. J’ai acheté un voile, qu’on met au-dessus des lits d’enfants, au IKEA et j’ai coupé selon la grosseur de mes portes et j’ai agrafé des velcros sur le screen ainsi que dans la van. C’était facile à enlever et à remettre.


Mon expérience « cerise » s’est terminée au bout de 3 semaines par manque de motivation. Jé et moi avons continué la route ensemble vers Vancouver. Rosi à rester dans la vallée pour continuer à cueillir des cerises.


Petite info pour les cerises : la seule chose qu’il faut prévoir c’est une lampe frontale. Pour le bucket et le harnais, la ferme te prêtera probablement l’équipement. Tu peux toujours acheter ton propre équipement dans des magasins faits exprès dont tu peux trouver dans la vallée, mais je considère que c’est inutile. J'aimerais rajouté, même si ça semble obvious, de profiter de ses journées après le travail. Une sieste sera de mise, mais ensuite il y a plein de choses à découvrir dans les environs, c'est aussi ça l'avantage d'avoir un véhicule.


Pour parler de Léo, les chiens ne sont pas au problème dans la plupart des fermes, tant qu’il est élevé. J’ai eu un peu de difficulté avec le mien, car il jappe beaucoup, mais sinon ça a bien été. Je le laissais à la van le temps que je cueillais, donc je laissais mes portes ouvertes, je lui faisais un abri pour qu’il ai de l’ombre et je l’attachais avec une longue laisse pour qu’il puisse se coucher sur mon lit ou dehors. J’allais aussi le voir régulièrement. J’ai aussi vu une fille qui amenait son chien avec elle dans les champs et qui l’attachait à l'arbre qu'elle cueillait. J’ai voulu le faire, mais mon chien n’était pas assez docile pour cela.


Vancouver et ses alentours

On a resté une semaine à Vancouver à chiller. Sérieusement, on n’a pas fait grand chose. Quartier chinois, quartier chinois, promenade, quartier chinois. À comprendre que le quartier chinois est vraiment beau hahaha. Sérieusement , il a plein d’autres choses à faire à Vancouver. Il y a le Stanley park, le centre-ville, les musées, les petits parcs proches de la ville, etc.



Jé devait partir à Whistler le plus tôt possible pour travailler dans les hôtels et moi je n’avais pas besoin de travailler et je voulais me rendre sur l’Île de Vancouver. Comme si on avait de la télépathie, le jour avant de se séparer, on a reçu un appel de Rosi qui nous dit qu’il y a eu des problèmes à la ferme où il travaillait et qu’il était en route vers Vancouver, il avait, comme moi, l’intention de se rendre sur l’Île. Rosi avait été accepté comme bénévole dans un écovillage.


L’écovillage est une communauté qui s’autosuffit. Il y en a plusieurs, mais ce qu’il y a de cool avec celui-là c’est que tout est écolo. BIENSÛR, j’aurais adoré y aller, j’ai également appliqué pour y être bénévole, mais à cause de Léo (mon chien) je ne pouvais pas. Je l’ai mal pris au début, mais après j’ai compris que c’était surement un autre signe provenant de la vie. J’y suis tout de même allée passer 2 soirées avec Rosi quand je suis allée le porter et j’ai aimé ça, mais comme de fait je ne pense pas que j’aurais aimé y rester 2 semaines. J’ai donc continué mon parcours sur l'Île, seule. Lorsque Rosi avait des congés, j’allais le chercher et on découvrait d’autres parties de l’Île ensemble.





Mes places préférées sur l’île ont été Sydney, Victoria, Gold Stream, Ucluelet et le parc national du Pacific Rim. Non, Tofino ne fait pas parti de mes places préférées et je t’expliquerais pourquoi plus tard.



Sydney est une place à aller le jeudi, parce qu’il y a un street market vraiment festif, rempli de gens et de bonheur. Il y a aussi l’île de Sydney où on peut se rendre en traversier, aucune voiture peut se rendre sur l’île. C’est juste complètement magnifique, j’ai passé une journée complète là, à marcher, relaxer sur la plage et me faire à diner. On se sent tellement seule sur l’île, mais en même temps c’est une solitude vraiment reposante. Certaines personnes amènent leur kit de camping et reprennent seulement le traversier le lendemain, ça doit être une belle expérience.


Victoria est la capitale de la Colombie-Britannique, elle est donc incontournable et très vivante.


Le Gold Stream se trouve près de l’écovillage et Rosi et moi allions dormir dans un parc qui s’appelle Koksilah River. C’est très tranquille et il y a une petite rivière plus basse, c’était notre place préférée pour camper.



Pour finir, Ucluelet, le parc du Pacific Rim et Tofino sont trois villes le plus à l’ouest de l’Île qui longent l’océan Pacifique. J’ai beaucoup aimé Ucluelet pour son sentier de 16 km qui longue l’océan et j’ai aussi adoré le parc du Pacific Rim pour tous ces attraits touristiques. Là-bas, j’ai été marcher dans une rainbow forest, j’ai été sur les plages qui sont grandes et magnifiques et j’ai fait du surf. J’ai moins aimé Tofino parce que, premièrement, nulle part dans ce secteur on peut dormir dans sa voiture (good luck quand tu dors dans ta van), et deuxièmement, parce que tout est 2 fois plus cher comparativement à Ucluelet. Je vais vous compter l’histoire qui m’est arrivée là-bas.


Après 6 heures de route, j'étais arrivée à Tofino (je n’ai même pas été à Ucluelet, parce qu’on m’a toujours juste parlé de Tofino), je suis vraiment fatiguée et je me trouve un parking, sans vue sur l’océan, ni même sur la forêt, pour dormir. À 23 heures je me fais réveiller par la police pour me faire dire que dans tout le district de Tofino il est illégal de dormir dans sa voiture. Le policer reste gentil et me dit que je peux aller dans le parking du Visitor Center pour ce soir, mais que demain je devrais me trouver un autre endroit en dehors de Tofino. Je capote un peu parce que j’avais l’intention de rester une semaine dans ce coin et je ne connaissais pas vraiment les deux villes un peu plus au nord. Il se faisait quand même tard, donc je me suis rendue au visitor center. J’étais la seule. Cette nuit s’est avérée être la pire ever. À 3h am je me suis fait réveiller par la musique et les paroles de la gang d’à côté. En plus de ne plus être capable de dormir, j’étais malade ! Je ne suis JAMAIS malade, mais cette nuit-là... ouf. J’ai vomi ma vie. Littéralement. ÂME SENSIBLE, PASSER LES 5 LIGNES SUIVANTES. J’avais trop la honte et trop peur de la gang à 3 pieds de ma van pour ouvrir la porte et vomir dehors, j’ai donc pris mon bol à salade et sorti toute ma salade justement. C’était dégueulasse. Je n’ai même pas ouvert un peu ma porte de voiture pour prendre l’air ou laisser le bol dehors. Je ne voulais pas leur montrer qu’il y avait de la vie là-dedans. J’ai donc tout gardé à l’intérieur. ARK JE SAIS. Le lendemain, l’estomac à l’envers, j’ai essayé de prendre une marche, d'avaler un peu de nourriture. Rien ne fonctionnait. J'étais faible, fatiguée et découragée. Je voulais être chez moi. Dans mon lit. Avec ma mom qui me fait de la soupe. J’avais soudainement 10 ans d’âge mental et je pleurais pour TOUTES les raisons possibles. Mon chien fait caca dans le milieu de la trail pendant notre marche : pleure. Mes souliers sont détachés et je m’enfarge dans les lacets : pleure. Je pense à ma famille et mes amis : pleure. OUIN ce n’est pas toujours facile. Ça m’est arrivée 2 fois dans mon voyage d’avoir des « mentals break down » et c’est normal, ça nous arrive tous. Après 2 mois sans voir ma famille, à être seule à 5000 km de chez moi, à vivre dans une van avec le strict minimum, à devoir gérer des situations stressantes et décevantes… c’est normal d’avoir envie de tout lâcher. Mais l’important, c’est de se dire que oui on peut brailler, oui on peut chialer, oui on peut vouloir tout lâcher, mais il faut se rappeler que c’est en sortant toutes nos émotions aujourd’hui, qu’on réalisera demain, lorsque ça ira mieux, la chance qu’on a d’être là.


Pour essayer de me remettre de ce mental break down, je suis allée dans un camping. Je m’étais donnée le défi à moi-même de ne jamais payer pour un camping le long de mon voyage et de toujours trouver des spots gratuits, mais là avec les règlements de Tofino et avec mon mal de vivre je me suis permise. Ça m’a coûté 40$ pour une nuit. Juste pour me parker sur un terrain, ce n’est pas donné pareil ! Ce camping là ce trouvait dans le parc national du Pacific Rim. J’ai parlé avec le gars de l’accueil et il me disait qu’il offrait la location de surfs ainsi que des cours pour beaucoup moins chers qu’à Tofino et il m’a aussi parlé d’une place gratuite où dormir. Ce gars était mon sauveur sérieux (mon deuxième en tout cas). Il a sauvé le reste de mes nuits et m’a boosté le bonheur en me parlant de surf. Dès le lendemain, je me suis payée un cours de surf et les seuls mots qui pourraient décrire mon sentiment est que c’était incroyablement incroyable. Oui vraiment. Personne d’autre que quelqu’un qui a déjà essayé le surf ne comprend le feeling que ça donne. En plus, le gars a été vraiment smath et m’a laissé la planche de surf toute la journée le lendemain pour gratuit. La place où dormir c’était le landfill (traduction : dépotoir). Je redoutais vraiment cet endroit au début par son nom pas très accueillant, mais quand je suis arrivé à 23 heures, après m’être encore fait avertir parce que j’avais essayé de me parker à un autre spot, j’étais vraiment satisfaite de l’endroit. Il devait y avoir 30 autres vans parkées là et tout le monde dormait, le ciel était rempli d’étoiles : c’était parfait !



Pour parler encore des signes de la vie, je pense que tout mon parcours à Tofino, Rim et Ucluelet m’a encore été guidé par l’univers. Sans avoir été malade, je ne me serais pas prise un camping, n’y rencontrer le gars qui a sauvé le reste de mon séjour, donc je n’aurais pas profité de ce coin de pays, qui est incontournable.


Après 2 semaines et demie environ, j’avais fait le tour de l’Île de Vancouver et j’étais prête à commencer mon chemin du retour. J’avais prévu deux arrêts avant d’être de retour chez moi, Whistler/ Squamish et l’Ontario. Whistler est une ville extraordinaire ! C’est beau, beau, beau et les gens sont gentils. La ville est seulement à 1h30 de Vancouver, pourtant on a l’impression que c’est beaucoup plus loin, parce que c’est totalement différent. C’est chaleureux et il y a plusieurs activités à faire dans les alentours aussi. C’est à Whistler que j’ai sauté en Bungee. Le pont d'où on saute se trouve à travers la Cheakamus river trail, qui est une très belle randonnée à faire. Il y a aussi un self serve camping juste à côté, qui est propre, tranquille et qui se trouve sur les bords de la Cheakamus river, c’est donc au son de l’eau qui coule que nous nous sommes endormis. (Je dis « nous » en parlant de Rosi et moi, il avait décidé de réduire la durée de son bénévolat à l’écovillage et de continuer son voyage avec moi pour aller visiter Whistler !)



Le centre-ville de Whistler est aussi un incontournable. Joffre lake (Whistler), Brandywine Falls et Stawamus Chief mountain sont trois autres parcs provinciaux à absolument visiter, les deux derniers se trouvent à Squamish, une ville un peu plus au sud de Whistler. C’est toujours bien d’aller voir dans les visitor center pour s’informer sur les meilleures randonnées et les activités à faire, il en a pour tous les goûts. Si tu as un chien, fait attention à Whistler, j'ai vu beaucoup de parcs où les chiens n'étaient pas admis, surtout les endroits très touristiques. Il considère que les chiens et un trop plein de touristiques c'est trop pour les parcs, donc il empêche nos amis à quatre pattes de nous suivre dans nos aventures. J'ai trouvé cela vraiment malheureux, ça nous est arrivé à Joffre lake, une heure de voiture plus tard. Conclusion : toujours vérifier avant de se rendre à un endroit si les chiens sont admis.



Youth center, SQUAMISH

Il y a une chose à laquelle il faut te préparer si tu vas dans le coin de Vancouver et Whistler dans le mois de septembre : la pluie et le froid. Je jure qu’on était en train de virer fou. Toutes nos choses étaient toujours mouillées, parce qu’il n’y avait jamais de soleil et il ne faisait jamais assez chaud pour ça sèche. Donc, prépares-toi un bon manteau de pluie, des vêtements qui sèchent vite et des souliers imperméables. Heureusement, on a trouvé à Squamish un Youth center, un centre pour les jeunes entre 13 et 24 ans, où on avait accès à des douches, une cuisine et des laveuses/sécheuses. Ça littéralement sauver nos vies (encore) et rendus notre séjour dans les montagnes énormément plus agréables.


Une autre chose qui nous a sauvé c’est une bâche. On s’en est servis pour pleiiiin d’affaires tout au long du voyage. Au début avec la chaleur, on se faisait des abris pour se cacher du soleil, ça c'était utile pour mon chien avec son gros manteau de fourrure. On s’en est aussi servi à la plage pour s’assoir dessus. Pour la pluie, elle nous a servis d’imperméable : en se réveillant, on la mettait sur le lit pour protéger le matelas et les couvertes, comme ça on pouvait se préparer le matin, cuisiner et prendre nos choses dans la van, les portes ouvertes sans mouiller tout l’intérieur. Jé et moi s’en aient aussi servi à Vancouver quand on se parkait dans les rues pour dormir et qu’on mettait sa tente dans les buissons sur le bord du trottoir, on couvrait sa tente avec la bâche qui avait un motif camo, très pratique pour cacher le vert flash de la toile. Hahaha bon souvenir.



Puis, c’est après ma visite dans les montagnes que j’ai quitté Rosi pour de bon et commencé mon chemin vers Sainte-Barbe. J’ai voulu prendre mon temps pour revenir comme je m’étais arrêté nulle part 3 mois plus tôt (c’est drôle de dire que je suis partie 3 mois finalement). Comme la Saskatchewan et le Manitoba sont deux provinces mortes je ne me suis pas arrêter là, mais je me suis arrêté en Ontario pour voir les Grands Lacs, une place où je vais retourner, c’est assuré !


Mon périple est terminé, je vous ai décrit mon histoire de A à Z, mais il y a certains trucs que j’aimerais rajoutés. Premièrement, partir seule dans une van a été une expérience qui a changé ma vie et ma façon de voir plusieurs choses. J’ai vécu avec le strict minimum pendant 3 mois, dans des endroits très rudimentaires et jamais je ne me suis sentie aussi légère et comblée. Je n’ai manqué de rien. Au début, c’était plus difficile, j’étais plus peureuse et stressée. Je m’en suis vraiment rendue compte quand j’ai fait la même route 3 mois plus tard à sens inverse. Je me sentais tellement différente dans ma van. Je parlais aux inconnus et mon stresse était descendu de 20 étages. Comme j’ai raconté plus haut, c’est sur qu’on vie des mentals breaks down des fois, et c’est tellement normal, surtout si c’est ton premier voyage seule, mais ça fait tellement de bien de pleurer. J’ai aussi la chance d’avoir des propres à l’écoute et toujours prêts à m’aider ou me dépanner, cela a rendu mon voyage beaucoup plus facile. Je pourrais vous donner plein de trucs, mais j’ai l’impression que c’est mieux de vivres ses propres histoires et d’apprendre de soi même.


Petites astuces

Mais quand même, voici des trucs plus au niveau pratiques que mentaux :

- Utilise MAPS ME, jamais je ne le suggérerais assez pour les voyages.

- Utilise Ioverlander, un site internet pour trouver des places où dormir gratuit, recommender par d’autres personnes vivants également dans une van

- Si tu ne trouves aucune place où dormir et qu’il y a un port de bateau dans la ville où tu es, les parkings de port sont des endroits que j’ai souvent fréquentés, mieux que le parking du Walmart ! Si jamais il n’y a pas de ports ou nulle part où aller, les parkings de Walmart peuvent te dépanner. Je tiens à mettre l’accent sur le mot « dépanner ».

- Écoute ton cœur, mais pas ta tête quand elle a un break-down. Ton cœur le sait que demain ça ira mieux, ton cœur le sait quand un endroit feel pas safe, ton cœur le sait quand tu as le goût de ne rien faire aujourd’hui, ton cœur sait toute, fak écoute le et écoute TOI.

- Pendant que tu roules de la frontière de l’Ontario jusqu’à Calgary (3500 km) ou vice-versa, en ligne droite à travers les champs, trouvent toi des trucs pour ne pas t’endormir. J’ai téléchargé Audible et j’écoutais des livres en conduisant, j’ai aussi fait du karaoké EN MASSE. Donc je te suggère de te faire des playlists avec des styles différents, tu peux aussiécouter le silence des fois c’est cool de juste penser, si tu pars avec ton chien, tu peux lui parler, blablabla.

- N'oublie pas de vérifier ton huile et de faire un changement d’huile au besoin – si tu fais ton changement d’huile avec de l’huile synthétique avant de partir tu vas pouvoir rouler 5000 km de plus avant d’en faire un prochain.


Budget

J’ai gardé toutes mes factures au début et je faisais le décompte par semaine (j’avais mis mes décomptes en story sur Instagram), c’était facile parce que j’étais seule, mais quand j’ai rencontré mes amis on s’est mis à diviser la majorité des dépenses, donc ça été plus difficile de garder le fil. Voici, tout de même, mes dépenses environ :

Je dirais que juste le gaz pour me rendre à Banff a coûté 500$. Comme le gaz au BC est plus cher, il faut aussi se prévoir un certain montant pour les promenades entre chaque ville et les stops. Je conseille de rouler à une vitesse inférieure à 100km/h et d’utiliser un cruise control, cela aide beaucoup dans la consommation de gaz.

Pour la nourriture, on se faisait une épicerie et on cuisinait toujours nos repas avec le poêle au gaz que j'avais amené. On a rarement mangé en restauration, ce qui coûte plus cher. L’épicerie est environ le même prix, peut-être un peu plus cher, que dans notre coin. Puis, comme je n’avais pas de frigo, on ne faisait pas une grosse épicerie. On avait toutefois une petite glacière dans laquelle on mettait les aliments, mais on ne mettait pas de glace, c’était seulement pour qu’ils restent à une température constante. Je dirais 30$ par semaine d’épicerie chaque.

Pour dormir, cela ne nous coûtait rien, donc this is a good saving et les activités, comme c’était du plein air, étaient souvent gratuites.

Finalement, le total, pour 3 mois, avec le gaz, la nourriture, les dépenses personnelles, les activités et tralala, est 6000$, donc 2000$ par mois.


Écologie

Dans mon blog écolo je ne peux pas, ne pas parler d’écologie. J’ai dû faire certains sacrifices étant donné que j’étais en camping, par exemple avec ma diva cup. Je me voyais très mal de l’utiliser en camping, puisque l’accès à l’eau n’est pas toujours possible et qu’on utilise très rarement des vraies salles de bain (souvent c’est des toilettes chimiques ou des toilettes rustiques), je me suis permise de ne pas l’amener. Toutefois, toutes mes autres habitudes écologiques ont suivi. Par exemple, mes sacs réutilisables, ma tasse à café et ma bouteille d’eau réutilisable. Je le remplisait avec de l’eau qui provenait de mon gros 5 gallons qu’on remplissait un peu partout (camping, station d’essence…). J'avais également mes produits biodégradables, mon pot à composte, mes pailles réutilisables, mes pots tupperware et j’en passe. J’ai changé une chose au niveau de l’épicerie et c’est mes sacs en tissus pour mes fruits et légumes. À la place, comme on n’avait pas de frigo que je voulais garder la fraicheur de mes aliments le plus possible, je les mettais dans des sacs en plastique. Toutefois, au lieu de prendre les petits sacs de plastiques minces, j’ai été acheter des ziplocs plus résistants et j’utilisais toujours les mêmes. Preuve qu’on peut faire des sacrifices intelligents.




Je pense avoir, 10 pages plus tard, couvert tout mon voyage dans l’ouest canadien, niveau trajet, budget, expérience, écologie. Pour tous ceux et celles qui veulent faire se voyage je le conseil vraiment et n'hésitez pas à me poser des questions! En espérant que ça a été une bonne lecture de chevet !


Voici le lien pour voir ma vidéo résumée de l'ouest canadien - HOPE YOU LIKE IT !






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